Radiodiffusion: la FCCF applaudit l’avancée du dossier et veillera aux promesses d’équité du projet de loi C-10

La Fédération culturelle canadienne-française (FCCF) accueille positivement le dépôt du projet de loi C-10 – Loi modifiant la Loi sur la radiodiffusion et apportant des modifications connexes et corrélatives à d’autres lois, le 3 novembre 2020 à la Chambre des communes. Malgré les conditions exceptionnelles et difficiles que nous vivons actuellement, nous saluons la décision du gouvernement d’aller de l’avant dans ce domaine névralgique pour l’écosystème des arts et de la culture.

La FCCF salue la volonté du ministre Steven Guilbeault de fournir au Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) des directives précises visant à répondre aux besoins et intérêts de la population canadienne dans toute sa diversité, incluant la francophonie canadienne et acadienne.

Si plusieurs acteurs importants de la radiodiffusion en ligne tels que Crave, Netflix, Spotify et Amazon Prime seront désormais assujettis aux dispositions de la Loi, les règles entourant leur participation au soutien, à la création et à la découvrabilité de contenus canadiens seront précisées ultérieurement par le CRTC.

« Il est capital que ces entreprises contribuent de manière juste et qu’elles répondent à des exigences liées au soutien, à la création et à la mise en valeur des contenus canadiens, dont une part équitable des contenus francophones et issus des communautés de langue officielle en situation minoritaire », déclare Marie-Christine Morin, directrice générale de la FCCF.

La Fédération s’interroge sur les modalités et la portée des exemptions prévues dans la mouture actuelle du projet de loi, pour les entreprises en ligne et les réseaux sociaux. Il est essentiel d’assurer que ces exemptions ne conduisent pas les entreprises visées à délaisser leurs obligations en matière de contenu francophone. La Fédération veillera ainsi à ce que, des suites de ce projet de Loi, le CRTC soit explicite quant aux besoins:

  • de refléter la diversité des voix qui existent au Canada, d’assurer la création de contenu par et pour les communautés de langue officielle en situation minoritaire, et d’en garantir la mise en valeur et l’accès ;
  • de clarifier les modalités prévoyant la contribution des GAFAs et autres géants du web aux arts et à la culture en français au Canada ;
  • d’accroître la capacité de participation aux instances réglementaires du CRTC et la représentativité des points de vue des CLOSM dans les processus décisionnels.

En tant qu’unique voix des arts et de la culture en francophonie canadienne, la FCCF compte participer à l’ensemble des processus d’étude du projet de loi en comité et collaborer avec le CRTC.

« Le travail qui nous attend est colossal mais nécessaire. La Fédération misera pleinement sur les mécanismes de collaboration à sa disposition pour solutionner, avec l’aide précieuse de nos partenaires de la francophonie et du secteur des arts et de la culture, les nombreux enjeux que cela soulève pour la francophonie canadienne et acadienne. Il s’agit non seulement de questions vitales pour nos communautés et notre secteur, mais aussi pour la souveraineté culturelle et le rayonnement de notre identité canadienne », conclut Martin Théberge, président de la FCCF.

La FCCF présente « Ce que l’on sème », son premier Forum virtuel

La Fédération culturelle canadienne-française (FCCF) est ravie de présenter la toute première édition en ligne de son Forum. Habituellement, ce rendez-vous biannuel est réservé à ses organismes membres. En cette année inédite à bien des égards, nous avons choisi de transformer une contrainte en force : l’occasion de nous rencontrer en personne ne nous étant pas donnée, le Forum sera non seulement un rassemblement virtuel, mais il s’ouvrira cette fois-ci à une plus grande audience.

Avec deux rendez-vous publics diffusés en direct et relayés sur les médias sociaux, la Fédération est fière de convier ses membres, mais aussi leurs propres membres, les partenaires de la FCCF et, plus largement, l’ensemble de la communauté artistique et culturelle francophone au pays à son Forum virtuel baptisé « Ce que l’on sème ». À travers deux regards différents, celui des artistes d’une part, et celui des observateurs ou gestionnaires du secteur des arts et de la culture d’autre part, la table des créateurs (jeudi 22 octobre 2020 de 13 h 30 à 15 h [HAE]) et la table des penseurs (lundi 26 octobre 2020 de 14 h 30 à 16 h [HAE]) aborderont un même fil rouge : les perspectives de développement culturel durable francophone au Canada.

À la table des créateurs, animée par Nancy Juneau, consultante en développement organisationnel : Joël Beddows, metteur en scène, directeur artistique du Théâtre français de Toronto et professeur au conservatoire du Département de théâtre de l’Université d’Ottawa, Marie Cadieux, créatrice multidisciplinaire et éditrice, et Anna Binta Diallo, artiste visuelle multidisciplinaire.

À la table des penseurs, animée par l’animatrice et écrivaine Catherine Perrin : René Cormier, sénateur indépendant du Nouveau-Brunswick, Martin Faucher, directeur artistique et codirecteur général du Festival TransAmériques, et Véronique Guèvremont, professeure titulaire à la Faculté de droit de l’Université Laval et titulaire de la Chaire UNESCO sur la diversité des expressions culturelles.

Pour la FCCF, ces conversations vont de pair avec l’urgence de la mise en place d’un Cadre national d’action pour la culture, objectif qui figure parmi les prises de position politiques prioritaires de la FCCF en vue de pallier l’absence d’une véritable politique culturelle fédérale. Cette ambition, la Fédération en avait fait un cheval de bataille bien avant que ne se déclare la pandémie de la COVID-19. En octobre 2019, avec son partenaire le Conseil québécois du théâtre et plus de quarante organismes artistiques et culturels – tant francophones qu’anglophones, notamment des groupes représentant les peuples autochtones et la diversité culturelle – la FCCF interpelait le gouvernement fédéral, l’encourageant à élaborer et mettre en place rapidement un Cadre national d’action pour la culture, dans une lettre ouverte publiée dans Le Devoir du 5 octobre 2019.

« En tant qu’unique voix politique des arts et de la culture de la francophonie canadienne et acadienne, la FCCF souhaite faire de ce Forum virtuel une prochaine étape pour faire cheminer et élargir sa réflexion », déclarent conjointement Marie-Christine Morin, directrice générale de la FCCF, et Martin Théberge, président de la FCCF. C’est donc une grande conversation publique que l’on veut encourager grâce aux tables virtuelles que la FCCF aura l’honneur de présenter. De quoi continuer à semer les graines qui enracinent le rôle de l’art et de la culture comme vecteurs essentiels de notre identité franco-canadienne, et qui favorisent la pérennité et la vitalité du secteur. Bon Forum !

Guide du Forum virtuel

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Discours du Trône : la FCCF salue les engagements positifs du gouvernement fédéral

La Fédération culturelle canadienne-française (FCCF) applaudit la teneur encourageante et engageante d’un discours du Trône particulièrement attendu. En cette reprise parlementaire marquée par la crise sanitaire et la reprise économique, la gouverneure générale du Canada, Julie Payette, a livré un discours qui affirme la détermination du gouvernement de Justin Trudeau à rétablir des bases solides, à donner une impulsion nouvelle aux institutions du pays et à insuffler une dynamique vertueuse à même d’assurer la relance.

Du fait de son mandat sectoriel et linguistique, la Fédération se réjouit de la double reconnaissance accordée tant au secteur artistique et culturel qu’à la situation particulière de la langue française au Canada. L’industrie des arts et de la culture, créatrice de richesse sociale et économique mais particulièrement éprouvée par la pandémie, sera appuyée davantage pour stimuler sa relance, ce dont la FCCF se félicite. Autre motif de satisfaction : que le gouvernement s’engage à renforcer la Loi sur les langues officielles « en tenant compte de la réalité particulière du français », et qu’il convienne que « nos deux langues officielles sont indissociables du patrimoine de notre pays », ce que la FCCF défend ardemment pour soutenir l’offre artistique et culturelle destinée aux communautés francophones en situation minoritaire.

« Avec le travail acharné des derniers mois où l’écoute active fut chaque fois au rendez-vous, nous avons nourri beaucoup d’attentes vis-à-vis de ce discours. Ravis de constater que nous sommes toujours sur la bonne voie et que le meilleur semble appelé à se réaliser », déclare Martin Théberge, président de la FCCF. « Mesures d’aides supplémentaires pour les industries culturelles, souci d’un partage plus équitable des revenus des géants du Web, perspectives prometteuses pour les travailleurs autonomes et les personnes qui travaillent dans l’économie à la demande, soit une part considérable des personnes qui travaillent pour le secteur des arts et de la culture, prolongement de la Subvention salariale d’urgence, ou encore engagement à promouvoir le français partout au Canada… Les nombreux engagements fédéraux dévoilés dans le discours du Trône sont des plus encourageants. Positifs, stratégiques, audacieux, ils répondent en tout point aux visées de la FCCF et de son réseau », poursuit le président de la Fédération.

« On salue la volonté de prendre à bras le corps les défis qui se sont annoncés depuis le début de la crise sanitaire et la volonté d’aller de l’avant avec une approche qui se veut solidaire, constructive et inclusive », souligne pour sa part Marie-Christine Morin, directrice générale de la FCCF. « Les signaux positifs de ce discours rassembleur nous rassurent et nous engagent à poursuivre avec élan le travail essentiel que nous menons depuis quelques mois au service de notre secteur. Particulièrement atteint et toujours mis au défi, le milieu des arts et de la culture sera sans doute l’un des derniers secteurs à se relever. Savoir qu’une aide supplémentaire sera débloquée est un gage d’espoir pour toutes celles et ceux qui ont jusqu’à présent pu se maintenir à flot, mais qui ont encore besoin d’appui pour surmonter la crise », ajoute Marie-Christine Morin.

La Fédération est par ailleurs ravie de constater que des demandes formulées dans son mémoire prébudgétaire figurent dans le discours du Trône. En attendant une refonte de la Loi sur la radiodiffusion, chantier sur lequel s’est engagé le ministre Steven Guilbeault et ce de façon imminente, les géants du web figurent d’ores et déjà au rang des visées prioritaires du gouvernement fédéral. Ce dernier annonce ainsi vouloir « assurer un partage plus équitable de leurs revenus avec nos créateurs et médias, en plus d’exiger qu’ils contribuent à la création, à la production et à la diffusion de nos histoires, à l’écran, en parole, en musique et à l’écrit ».

Autre point à saluer : le gouvernement s’engage à accélérer le calendrier de mise en œuvre de la connectivité afin que les Canadiens de toutes les régions aient accès à un Internet haute vitesse, un impératif que la FCCF soulignait également dans son mémoire prébudgétaire, rappelant la nécessité d’investir pour accroître l’accès à la large bande et assurer un niveau de connectivité approprié partout au Canada.

La Fédération applaudit l’ensemble de ces orientations nécessaires au secteur des arts et de la culture et se tient prête à assurer leur concrétisation. Engagés à relever les défis et à travailler aux solutions, la FCCF et son réseau poursuivront leur collaboration avec toutes les parties prenantes, politiques, gouvernementales et communautaires, pour la mise en œuvre effective de cette vision du gouvernement qui brosse le portrait de la société plus saine, juste et équitable à laquelle nous aspirons.

La FCCF dévoile son Plan stratégique 2020-2025

Pour la 43e AGA des membres de la FCCF, la Fédération culturelle canadienne-francaise présente son nouveau plan stratégique, la boussole essentielle qui guidera son action pour les 5 prochaines années.

 

Un cadre stratégique repensé, une vision précisée, des valeurs redéfinies et une mission recentrée. La Fédération culturelle canadienne-française (FCCF) est fière de présenter son Plan stratégique 2020-2025, dévoilé à l’occasion de la 43e Assemblée générale annuelle (AGA) des membres de la FCCF, tenue ce jeudi 10 septembre 2020.

Le plan s’articule autour de trois enjeux clés. « Positionnement politique », « concertation et mobilisation du réseau » ainsi que « développement et innovation » sont les trois piliers de cette nouvelle planification stratégique. « Trois nouveaux axes, plus ciblés et plus engageants qui nous poussent vers l’avant », a souligné lors de l’AGA Marie-Christine Morin, directrice générale de la FCCF. « Ces axes sont complémentaires, réfléchis, en lien avec ce que vivent nos membres et le secteur que nous représentons, et donc stratégiques pour optimiser la mise en œuvre de notre mandat et de notre vision », a également déclaré lors de l’AGA Martin Théberge, président de la FCCF.

Alors que survient la crise de la COVID-19, la FCCF a fait preuve d’agilité pour s’adapter à ce contexte inédit et maintenir son cap, campée sur son cadre stratégique renouvelé, tout en resserrant ses mécanismes de concertation pour renforcer ses actions avec ses membres et ses partenaires. Le Plan stratégique 2020-2025 est aussi un guide de choix à l’heure d’amorcer la relance. La FCCF est plus que jamais à l’écoute du secteur artistique et culturel pour sonder ses besoins et explorer les différentes pistes qui permettront d’assurer la viabilité des organismes touchés dans le contexte de la pandémie.

La 43e Assemblée générale annuelle a également été l’occasion d’élire de nouveaux membres du conseil d’administration, de présenter le Rapport annuel 2019-2020 de la FCCF et de rappeler les excellents résultats de PassepART, le programme national de microfinancement lancé en septembre 2019 qui convie l’art, la culture et le patrimoine dans les écoles francophones canadiennes en situation linguistique minoritaire.

Pour plus de renseignements
Aïda Semlali
Responsable des communications
communications@fccf.ca
ou par téléphone au 613-262-6237

Soutenir les arts et la culture: la FCCF soumet ses recommandations en vue du prochain budget fédéral

À année inédite, situation exceptionnelle. Si la pandémie de la COVID-19 a empêché la présentation du budget fédéral 2020, le prochain budget fédéral est en route: le comité des Finances de la Chambre des communes tient sa consultation prébudgétaire 2021 cet été, tandis que les comparutions devant le comité se tiendront à l’automne.  C’est dans ce cadre que la Fédération culturelle canadienne-française (FCCF) a soumis la semaine passée son mémoire et ses recommandations pour les consultations prébudgétaires en prévision du prochain budget fédéral.

Il va sans dire que le contexte actuel teinte les recommandations de ce mémoire qui ont, entre autres ambitions, celle d’assurer une reprise efficace du milieu artistique et culturel. Dans un contexte marqué par une crise sans précédent, la pandémie de COVID-19 a exacerbé les difficultés systémiques du milieu des arts et de la culture, le privant de public et de ressources. L’isolement de la scène artistique et culturelle est encore plus aigu pour les communautés francophones en situation minoritaire (CFSM) au Canada, les arts et la culture étant consubstantiels à l’identité et la vitalité de la francophonie canadienne et acadienne au pays.

L’effritement du secteur artistique et culturel en francophonie canadienne revêt un double enjeu de viabilité : celle des organisations du secteur, mais également celle d’une communauté qui vit sa culture en français. L’arrêt des activités offertes par notre milieu condamnerait la vie culturelle en français des
CFSM. Les recommandations de la FCCF s’appuient par ailleurs sur la conviction que les arts et la culture sont un moteur de développement économique et social.

Recommandation 1

Que le gouvernement continue d’apporter aux artistes et travailleurs culturels une forme de revenu stable, en prolongeant la Prestation canadienne d’urgence (PCU) jusqu’à la fin juin 2021, soit trois mois après la date de relance prévue par le milieu à ce stade-ci. Cette prestation devrait être modulée de manière à fournir des incitatifs au travail et encourager la reprise économique.

Recommandation 2

Que le gouvernement reconduise de façon permanente les enveloppes financières actuelles, bonifiées lors du budget de 2019, du Fonds canadien pour la présentation des arts (FCPA) et du Fonds de la musique du Canada (FMC), afin de soutenir le plein continuum artistique au pays et d’accroître l’accès des francophones vivant en milieu minoritaire à leur culture.

Recommandation 3

Que le gouvernement investisse 30 millions de dollars sur trois ans dans la création d’un laboratoire d’expertise en numérique permettant le déploiement d’un réseau de cinquante agents numériques en culture dans les communautés francophones en situation minoritaire (CFSM) et le financement de projets numériques concrets. Cette mesure permettra d’accélérer la transformation numérique au sein des organisations du secteur des arts, de la culture et du patrimoine, des structures créatrices d’emploi, et d’offrir des ressources visant à stimuler la mise en œuvre de projets innovants et transformateurs.

Recommandation 4

Que le gouvernement s’assure que toutes les sociétés étrangères qui exercent leurs activités au Canada au moyen d’une présence numérique soient soumises à la Loi sur la radiodiffusion pour qu’elles soient réglementées de manière appropriée et ainsi, préserver notre souveraineté culturelle. Que ces sociétés perçoivent la TPS/TVH sur leurs biens et services taxables vendus au Canada, qu’il s’agisse de bien tangibles ou intangibles, et qu’elles paient de l’impôt sur leurs revenus afin de contribuer de manière optimale à la création canadienne et à sa mise en valeur.

Cliquez sur le lien suivant pour prendre connaissance du mémoire.

75 000 artistes se mobilisent pour demander un revenu garanti

Aujourd’hui, des artistes, des auteur.trice.s, des technicien.ne.s et des interprètes demandent au Premier ministre Justin Trudeau de créer un revenu minimum garanti permanent.

Lettre publique de communautés artistiques du Canada en faveur d’un revenu minimum garanti

Les effets de la pandémie sur les vies humaines sont dévastateurs. Des millions de personnes sont toujours sans travail, des lieux de diffusion, toujours fermés, des moyens d’assurer la subsistance des travailleur.se.s, perdus.

« En tant que partenaires du secteur des arts et de la culture, nous vous demandons de donner aux Canadien-ne-s la chance de vivre, et non plus seulement de survivre. »

« Un Revenu Minimum Garanti serait développé sur la base des programmes existants incluant la PCU. Il offrirait une sécurité financière qui comblerait les besoins de base des individus et leur permettrait de participer pleinement à la société en vivant avec dignité, peu importe le
statut de leur emploi. »

Cette lettre publique, signée et endossée par plusieurs grandes organisations du secteur des arts et de la culture au Canada ainsi que par plusieurs artistes de renom, enjoint le gouvernement à faire preuve de créativité en adoptant un « un programme universel et inconditionnel de soutien au revenu garantissant un seuil de revenu minimum à toutes les personnes qui en ont besoin ».

Dans un contexte comme celui de la pandémie de la Covid-19, le Canada pourrait mieux affronter épreuves, maladies et ruptures avec un revenu garanti. « C’est ici et maintenant que le changement peut survenir », écrivent les co-auteur.trice.s de la lettre : Craig Berggold, Zainub Verjee et Clayton Windatt. « Il est temps d’adopter un revenu garanti », proclament des acteurs de la communauté artistique de partout à travers le Canada, incluant le Gwaandak Theatre (Yukon), le Conseil québécois du théâtre (Québec), le South Asian Visual Arts Centre (Ontario), le Kehewin Native Dance Theatre (Alberta), les techniciens de la scène et du film de l’I.A.T.S.E., la Fédération canadienne des musiciens, les artistes visuels de CARFAC, la Fédération culturelle canadienne-française, la Canadian Actors’ Equity Association, la chanteuse d’opéra Adrianne Pieczonka, l’autrice Judy Rebick, le cinématographe John Greyson, et bien d’autres…

En anglais, on peut trouver le dossier complet de ce projet ici.

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Pour toute demande d’entrevue ou complément d’information contactez :
Luc Gosselin, info@revenudebase.quebec 418-554-6614

La FCCF se réjouit de l’attention particulière du gouvernement à l’égard des arts et de la culture de la francophonie canadienne

Grâce à l’écoute active du ministre Guilbeault et de son équipe, grâce aussi à des communications efficaces avec nos alliés en matière de langues officielles, la FCCF est en mesure de se réjouir du contenu de cette annonce importante pour son réseau et pour le domaine plus large des arts et de la culture francophones en milieu minoritaire.

« Nous sommes très encouragés de constater que les réalités du secteur des arts et de la culture de la francophonie canadienne et acadienne, ainsi que ses besoins en termes d’accès aux fonds d’urgence, sont visés de manière spécifique. L’annonce d’aujourd’hui est explicite sur la nécessité de garantir que les mesures d’aide prévues pour la stabilisation des organismes parviendront aussi à nos acteurs. La FCCF a été entendue sur l’urgence de réajuster le tir lors du déploiement de la phase 2 du Fonds d’urgence pour ne pas fragiliser davantage l’écosystème artistique et culturel des communautés francophones en situation minoritaire », a déclaré Martin Théberge, président de la Fédération culturelle canadienne-française. « Cette annonce d’un fonds d’aide d’urgence destiné aux organismes de nos communautés fait foi du travail efficace et cohérent que nous faisons avec nos partenaires du gouvernement », a-t-il tenu à ajouter.

On se souviendra que cette aide s’inscrit dans la foulée des annonces déjà faites par le ministre du Patrimoine canadien, les 8 mai et 18 juin derniers. Jusqu’ici, la distribution s’est faite en étroite collaboration avec des institutions telles le Conseil des arts du Canada, le Fonds des médias du Canada, FACTOR, Musicaction et Téléfilm Canada. Les fonds d’urgence de la seconde phase seront aussi offerts par des canaux de financement existants.

Constatant le peu de possibilités d’accès pour ses membres aux ressources distribuées lors de la phase 1, la FCCF a travaillé avec aplomb pour représenter de manière efficace les artistes, les créateurs, les artisans, les organismes et les travailleurs culturels de la francophonie canadienne et acadienne. Elle s’est appuyée, pour ce faire, sur une concertation soutenue avec son réseau de membres, en plus de voir à étendre son analyse à l’écosystème plus large des arts et de la culture de ses communautés.

Marie-Christine Morin, directrice générale de la Fédération, s’est dite « soulagée et rassurée de cette attention particulière pour assurer l’accès de nos organismes artistiques et culturels aux fonds d’urgence de la phase 2. Ces groupes ont besoin d’accéder aux mesures d’aide temporaires qui leur sont destinées pour naviguer la crise et pour continuer à réunir les conditions essentielles à la relance de leurs activités. » Heureuse d’apprendre aujourd’hui les détails de l’octroi de la phase 2 de ce Fonds d’urgence, elle ajoute que « Sans cette aide, de petits organismes en arts et culture de nos milieux déjà fragiles avant la pandémie seraient encore plus durement touchés ou même menacés de fermeture. On parle ici de la viabilité d’organisations essentielles à leurs milieux, mais également de la viabilité d’une communauté où vivre sa culture en français. La programmation de nos membres et leurs actions sont au cœur de la vie culturelle communautaire en français sur tout le territoire. Je salue leur cœur à l’ouvrage. Nos gens demeurent actifs malgré les défis importants auxquels ils font face. »

Les organismes en arts et culture de la francophonie canadienne et acadienne continueront de pouvoir faire demande pour des fonds d’urgence rendus disponibles à travers l’ensemble des canaux identifiés pour la distribution des ressources de cette 2e phase d’aide de Patrimoine canadien. Le fonds spécial de 1 million de dollars destiné spécifiquement aux organismes des communautés de langue officielle en situation minoritaire (CLOSM) se veut un levier d’accès complémentaire.

Les dirigeants de la FCCF saluent l’importance de cette décision stratégique en réponse aux besoins de son réseau. Ils demeurent cependant réalistes : la partie n’est pas gagnée d’avance. Le processus de demandes devra s’enclencher. La Fédération entend demeurer vigilante dans les prochaines étapes. À l’instar du soutien d’urgence aux organismes, d’autres annonces sont espérées pour prolonger le soutien aux artistes et pour envisager une relance énergique du secteur des arts et de la culture partout au pays, et pour les diverses disciplines artistiques.

Pour plus de renseignements
Manon Henrie-Cadieux
Relations gouvernementales et partenariats
strategies@fccf.ca
705-978-1222

L’appel de la FCCF à mieux dénombrer l’ensemble des ayants droit à l’école de langue française au Canada

Le 19 juin, la Fédération culturelle canadienne-française a adressé une lettre à l’honorable Chrystia Freeland et l’honorable Jonathan Wilkinson, respectivement présidente et vice-président du Comité du Cabinet chargé de l’économie et de l’environnement Chambre des communes, afin de demander que tous les ayants droit à l’école de langue française au Canada soient mieux dénombrés, via la modification du formulaire abrégé du recensement de 2021.

Une semaine auparavant, le 12 juin 2020, les Franco-Colombiens, mais aussi les communautés de la francophonie canadienne et acadienne d’un océan à l’autre célébraient une victoire historique. Après un combat de 10 ans mené de front par le Conseil scolaire francophone de la Colombie-Britannique (CSF) et la Fédération des parents francophones de Colombie-Britannique (FPFCB), pour faire respecter le droit constitutionnel à l’éducation dans la langue de la minorité, la Cour suprême du Canada a tranché en leur faveur en concluant que « les enfants des titulaires de droits reconnus à l’art. 23 doivent bénéficier d’une expérience éducative réellement équivalente à celle de la majorité, et ce, peu importe la taille de l’école ou du programme en question. »

La plus haute instance judiciaire du pays ayant reconnu le droit des francophones à bénéficier d’une éducation de langue française dans leur province qui soit de qualité égale à celle offerte en anglais, encore s’agit-il d’être en mesure de planifier correctement les besoins en infrastructures scolaires afin que tous aient droit à un enseignement de qualité en français. C’est avec cette visée en tête que la FCCF se rallie à l’importance de solutionner la question du dénombrement des ayants droit permettant de mieux évaluer les besoins en éducation de langue française dans les provinces et territoires où les francophones sont minoritaires.

La FCCF demande au gouvernement du Canada de compléter le travail auprès de Statistique Canada en vue d’ajouter des questions linguistiques au formulaire court de recensement et non pas seulement au questionnaire long. La Fédération demande aussi que cette décision soit prise à temps pour qu’elle soit appliquée dès l’exercice de recensement de 2021. Seul le questionnaire court permet de déterminer avec précision le nombre d’ayants droit à l’intérieur d’un secteur géographique ou d’une zone de fréquentation scolaire. Les données probantes ainsi obtenues permettraient aux communautés francophones de se doter d’infrastructures scolaires qui correspondent réellement à leurs besoins. Le sous-dénombrement systématique des ayants droit a trop souvent résulté en des écoles qui ne sont pas adaptées au nombre d’élèves les fréquentant et qui atteignent la limite de leur capacité quelques années seulement après leur ouverture.

L’école est la pierre angulaire de nos communautés et la FCCF mène un travail de front visant à rapprocher le milieu des arts et de la culture avec le milieu scolaire. En ce sens, la FCCF porte des projets structurants en éducation mobilisant de nombreuses ressources, tant humaines que financières, à l’échelle du pays, à l’exemple du programme de microfinancement PassepART qui vise à bonifier l’offre d’activités artistiques et culturelles dans les écoles.

Le secteur des arts ne s’en sortira pas sans une aide d’urgence prolongée

Depuis le début de la pandémie, la Fédération culturelle canadienne-française (FCCF) a œuvré de concert avec des associations partageant des préoccupations similaires en regard des impacts de la crise. Le 17 juin, ce Groupe associatif de réponse à la COVID-19 a acheminé une lettre collective à nos élus, dont le ministre du Patrimoine canadien et le ministre des Finances, afin de les sensibiliser aux perturbations vécues au sein de notre secteur et de revendiquer un soutien continu pour les arts et la culture.

Nous sommes tous reconnaissants des mesures d’aide d’urgence du gouvernement fédéral, notamment la Prestation canadienne d’urgence – qui vient tout juste d’être prolongée, la Subvention salariale d’urgence et le Fonds de soutien d’urgence pour le domaine de la culture, du patrimoine et du sport. Ces mesures ont atténué les impacts de la crise pour de nombreux artistes et travailleurs culturels. Nous sommes cependant réalistes. La tempête qui frappe le secteur des arts et de la culture sera longue et les mesures d’aide actuelles ne suffiront pas à maintenir le secteur à flot jusqu’à la reprise.

Notre lettre offre donc les recommandations suivantes :

  • Un suivi et un soutien continus du secteur des arts après l’échéance, même prolongée, de la PCU. Nous soulignons que plusieurs personnes qui demeureront sans emploi ou sous-employées auront besoin d’un supplément de revenu bien au-delà du 3 octobre.
  • Le prolongement et l’expansion de la Subvention salariale d’urgence du Canada tant et aussi longtemps que les interdictions sur les rassemblements de plus de 2 500 personnes seront en vigueur, ainsi que pendant une période de trois mois après leur réouverture.
  • L’assouplissement de la Subvention salariale d’urgence du Canada afin de permettre aux organismes dont les revenus fluctuent au fil des saisons de reporter l’accès à la subvention salariale lors des périodes où celle-ci sera la plus utile, selon les réalités de chaque organisme. Cet assouplissement devrait aussi inclure une prise en considération des travailleurs autonomes, et non seulement le personnel salarié.

À propos du Groupe associatif de réponse à la COVID-19

Cette lettre a été envoyée au nom du Groupe associatif de réponse à la COVID-19, un collectif d’organismes des services aux arts et de réseaux canadiens œuvrant de façon solidaire afin de représenter les intérêts de 2600 organismes, 15400 artistes et plus de 1000 sympathisants.

En tant qu’organismes de services aux arts, nous sommes unis et solidaires avec les personnes, les organismes et les réseaux afin de revendiquer la place centrale des arts dans notre société. Nous unissons de surcroît nos efforts afin de planifier une sortie de crise et une reprise pour l’écosystème des arts et de la culture au Canada.

En complément à ces efforts, nous collaborons avec plusieurs autres alliés du secteur – incluant notamment la Coalition canadienne des arts, Mobilisation culturelle, Imagine Canada et l’Alliance des arts de la scène du Canada – avec qui nous partageons un engagement envers la transparence, la consultation et la recherche.

Les associations affiliées incluent:

  • Alberta Partners for Arts and Culture
  • Atlantic Presenters Association
  • Canadian Dance Assembly
  • CAPACOA
  • CARFAC National
  • Fédération culturelle canadienne-française (FCCF)
  • Greater Vancouver Professional Theatre Alliance
  • National Reading Campaign
  • Ontario Presents
  • Opera.ca
  • Orchestras Canada
  • Professional Association of Canadian Theatres (PACT)
  • Saskatchewan Arts Alliance
  • Theatre Nova Scotia

Le programme national de microfinancement PassepART amorce un virage numérique

Rebondissant sur une première année couronnée de succès, la FCCF est heureuse de lancer la deuxième année de son programme PassepART. Dès aujourd’hui, les organismes sans but lucratif pourront soumettre une demande de microfinancement pour la tenue d’activités artistiques, culturelles ou patrimoniales dans les écoles francophones en situation linguistique minoritaire pendant l’année scolaire 2020-2021.

« Après des mois à la maison, les élèves auront besoin de se reconnecter les uns aux autres, mais aussi de sentir qu’ils font partie d’une communauté francophone vibrante. PassepART est plus que jamais pertinent puisque, depuis toujours, les arts et la culture sont un vecteur de lien social important », souligne Martin Théberge, président de la FCCF.

En raison du climat d’incertitude entourant la prochaine rentrée scolaire, la FCCF met de l’avant la possibilité d’offrir les activités PassepART en ligne. Que ce soit une prestation musicale en direct sur le Web, un cours de danse sous forme de capsule vidéo ou encore un webinaire sur les techniques de dessin, la FCCF invite les organismes admissibles au programme à explorer les options technologiques qui s’offrent à eux.

Soucieuse d’outiller ses partenaires pour ce faire, la FCCF offrira un soutien technique ainsi que divers outils aux organismes qui souhaiteront explorer cette voie. « Il faut se montrer agile, résilient et mettre de l’avant des solutions novatrices afin que les élèves continuent de bénéficier d’un lien plus étroit aux arts et à la culture dans le contexte de leur apprentissage », mentionne Marie-Christine Morin, directrice générale de la FCCF.

Grâce au programme PassepART, les organismes sans but lucratif ont la possibilité de recevoir une microsubvention de 1 500 $ pour offrir aux élèves de la maternelle à la 12e année des activités ciblées et conformes aux curriculums, par le biais de partenariats avec les établissements scolaires. PassepART accorde une microsubvention par école, par année scolaire, pour un maximum de quatre microsubventions en quatre ans. Lancé en septembre 2019, le programme PassepART est une initiative financée par le ministère du Patrimoine canadien qui s’échelonne sur quatre ans, soit jusqu’en 2023. Pour l’année 2019-2020, 680 écoles francophones, soit 94 % des écoles visées par le programme, ont eu la chance de bénéficier d’une activité artistique, culturelle ou patrimoniale supplémentaire.

Les organismes bénéficiaires qui ont vu leur activité prévue en 2019-2020 être reportée à l’année scolaire 2020-2021 en raison de la crise sanitaire sont invités à soumettre de nouvelles demandes de microsubvention. Les écoles qui, en temps normal, ont droit à une seule activité PassepART par année scolaire pourront ainsi bénéficier exceptionnellement de deux activités pendant l’année 2020-2021.

La date limite pour déposer une demande de microfinancement dans le cadre du programme PassepART pour des activités se déroulant pendant l’année scolaire 2020-2021 est le 12 février 2021. Pour de plus amples renseignements sur le programme, veuillez consulter les lignes directrices du programme.