Initiatives
TADA!
Table sur l’avenir des arts
Présentation des résultats de TADA!
Qu’est-ce que le projet TADA!
TADA! c’est un espace de réflexion et de conversation partout au Canada francophone, pour parler du futur des arts et la culture, de leur rôle et leur place dans la société. Nouvelles pratiques artistiques, accélération numérique, engagement du public, développement culturel durable… TADA! sert d’incubateur de nouvelles idées pour le secteur, afin de participer à la construction d’un écosystème artistique et culturel francophone pancanadien qui soit durable, inclusif, collaboratif et innovant.
Qui participe?
Les activités de TADA! prennent la forme de quatre ateliers de codesign, ouverts sur invitation aux artistes et professionnel.le.s de la culture francophone dans tout le Canada.
Ces ateliers permettent aux participants d’exprimer et de débattre de leurs visions, leurs espoirs et leurs craintes sur l’avenir du secteur, et de faire émerger des solutions en commun pour rendre ce futur plus désirable.
En plus des ateliers, la plateforme numérique de TADA! permet à chacune et chacun de partager ses idées et propositions. Pour partager vos idées, rendez-vous sur les tableaux interactifs de chaque atelier.
De quoi va-t-on parler?
- La création (9 mars 2021)
- L’accès et la participation à la culture (23 mars 2021)
- La francophonie (7 avril 2021)
- Développement culturel durable (21 avril 2021)
Les ateliers
9 mars
23 mars
7 avril
21 avril
Chaque atelier inclut les éléments suivants : un thème, un énoncé, un résumé de l’activité une fois l’atelier terminé, une vidéo présentant une initiative inspirante, un tableau Miro qui permet de partager ses idées en tout temps et un récit graphique (en ligne lorsque l’atelier est terminé).
La création
Les modes de création et d’expression artistiques sont transformés par un contexte mouvant : numérique, économique, juridique, sanitaire et écologique. Ils offrent aux créateurs et créatrices des possibilités nouvelles de produire des œuvres extraordinaires qui s’impriment dans la mémoire collective. Ils permettent l’émergence de nouvelles idées et de nouvelles pratiques, mais aussi de nouveaux défis, de mutualisations fécondes, de collaborations, coproductions et partenariats créatifs.
Résumé de l’activité
Vous avez été plus d’une trentaine à participer à notre premier atelier mardi 9 mars dernier et nous tenions à vous remercier à nouveau! Après une présentation inspirante de son travail par l’artiste Sven, les travaux en sous-groupes ont permis de faire émerger plusieurs constats et idées fortes.
Beaucoup nous ont fait part de leur isolement : isolé.e.s d’un point de vue créatif, mais aussi souvent isolé.e.s du public, parfois difficile à rejoindre dans les communautés francophones de tailles modestes.
La pandémie, en rendant évidentes les rencontres numériques, aura en partie permis de briser cet isolement. Quels que soient votre discipline, votre parcours, votre âge ou votre lieu de vie, vous nous avez fait part des espoirs que fait naître votre pratique numérique, mais aussi les limites qu’elle représente. Complémentarité plus que substitution, choix plus qu’obligation, expérimentation plus que systématisation, réappropriation enfin : le numérique doit selon vous être au service des artistes et non l’inverse.
C’est ce qui a émergé dans plusieurs des « projets rêvés » que vous avez imaginés dans la dernière partie de l’atelier. Créer un espace en ligne de co-création, qui permette d’échanger librement entre artistes, de s’entraider de manière désintéressée pour faire avancer les idées des uns et des autres. Ou encore imaginer un projet artistique collectif multidisciplinaire et intergénérationnel, à même de retisser des valeurs et une histoire commune entre francophones partout au pays.
Et puis pour beaucoup, le temps vous manque, ce que la pandémie aura permis de rendre encore plus évident : en ralentissant tout, vous avez eu confirmation que dans le « monde d’avant » votre temps disponible pour la création se réduisait comme peau de chagrin. Parce que l’on vous demande d’en faire toujours plus, de porter plusieurs casquettes, même celles dont vous ne voulez peut-être pas : l’artiste doit devenir son propre diffuseur, son propre promoteur, sa propre entreprise, être visible et présent partout, tout le temps, pour ne pas disparaître des radars de la découvrabilité.
Vous voulez plus de temps pour créer, et que ce temps de création soit reconnu et valorisé. Vous voulez être aussi mieux accompagné.e.s dans votre quotidien, de manière flexible, quand et où vous en avez besoin, que ce soit dans le numérique, le marketing ou le développement du public. C’est pourquoi, au moment de partager vos « rêves », vous nous avez parlé de revenu minimum garanti et d’un vrai statut pour les artistes, de programmes d’aides qui vous permettent de financer les services dont vous avez besoin, de personnes-ressources qui seraient à vos côtés à des moments-clés de votre développement.
Initiative inspirante
Tableau interactif
Vous pouvez partager vos idées et propositions sur le tableau interactif ci-dessous, en suivant le tutoriel disponible.
Récit graphique
L’illustratrice Chloé Germain-Thérien, alias Chloloula, a croqué certains des moments forts de l’atelier. Pour mieux connaître le travail de Chloé, rendez-vous sur son site.
Chaque atelier inclut les éléments suivants : un thème, un énoncé, un résumé de l’activité une fois l’atelier terminé, une vidéo présentant une initiative inspirante, un tableau Miro qui permet de partager ses idées en tout temps et un récit graphique (en ligne lorsque l’atelier est terminé).
L’accès et la participation à la culture
Le numérique permet aujourd’hui aux spectateurs, lecteurs, auditeurs ou cinéphiles d’accéder à des œuvres de tous horizons, au moment et à l’endroit de leur choix. Pour autant, l’accès à la culture, numérique ou physique, reste soumis à des inégalités sociales, économiques et géographiques.
Dans un contexte à la fois de proximité et de mondialisation, où la frontière entre local et global s’estompe, les nouvelles formes d’interaction entre le public et la culture invitent à repenser la relation entre artistes et citoyens. Cette situation suppose de nouvelles approches quant à l’accessibilité, à la diffusion, à la distribution et à la découvrabilité des oeuvres, ainsi qu’aux attentes des publics et à la juste rémunération de l’artiste.
Résumé de l’activité
Vous avez été plus de 30 à participer à notre deuxième atelier consacré à l’accès et la participation à la culture. Les échanges ont été précédés de la présentation des activités de MASC et de l’impact de l’adoption massive des outils numériques depuis un an sur celles-ci.
Il a bien entendu été de nouveau beaucoup question du numérique et du rapport ambivalent des arts et de la culture avec cette nouvelle réalité. Certes, vous avez été nombreux à constater que le numérique permet d’abolir beaucoup de frontières, géographiques mais aussi sociales (âge, mobilité, revenus…). Le numérique permet de rassembler et d’atteindre des communautés qui ne pouvaient jusqu’alors se rencontrer. Mais cette relation virtuelle avec le public est-elle pour autant satisfaisante, est-elle adaptée à toutes les formes d’art, à tous les dispositifs? Comment aussi faire vivre la médiation, indispensable à vos yeux, dans ce nouveau contexte? Comment, enfin, faire exister les propositions novatrices, portées par la relève, au sein d’une offre qui apparaît sans règles et sans limites, jusqu’au vertige?
Pour vous l’avenir sera bien sûr numérique, mais pas seulement. Ce modèle hybride pour la diffusion des arts, vous le ressentez, aura une influence sur le processus créatif. Surtout, il nécessitera des investissements importants des bailleurs de fonds, des compétences et des talents nouveaux pour accompagner le secteur.
Alors que les artistes, les salles, les spectacles, sont à l’arrêt depuis un an, votre envie de voyager à nouveau était palpable. Si le numérique a créé des ponts, c’est physiquement que vous voulez les emprunter. Et c’est pourquoi vous souhaitez voir un soutien renforcé à la mobilité des artistes ou encore un rôle accru d’institutions comme le CNA pour la circulation des artistes francophones au pays.
Vous nous avez aussi beaucoup parlé de comment la pandémie vous a conduit à repenser la place des artistes et des arts dans la cité. Des nouveaux partenariats ont été rendus possibles, des portes se sont ouvertes, qu’il faudra surtout ne pas se laisser refermer dans « l’après ». La réactivité, la souplesse, l’audace, la solidarité qui transcendent le secteur depuis plus d’un an vous ont donné de l’espoir : celui d’une culture pour tous, d’une culture partout.
Pour cela, vous pensez qu’il faut encore plus miser sur l’éducation artistique pour engager les plus jeunes, trouver des nouveaux relais pour rejoindre les « laissés pour compte de la culture », et plus largement, militer pour que soit reconnue l’influence positive des arts sur tous les pans de la société et leur contribution au bien-être collectif.
Initiative inspirante
Tableau interactif
Vous pouvez partager vos idées et propositions sur le tableau interactif ci-dessous, en suivant le tutoriel disponible.
Récit graphique
L’illustratrice Chloé Germain-Thérien, alias Chloloula, a croqué certains des moments forts de l’atelier. Pour mieux connaître le travail de Chloé, rendez-vous sur son site.
Chaque atelier inclut les éléments suivants : un thème, un énoncé, un résumé de l’activité une fois l’atelier terminé, une vidéo présentant une initiative inspirante, un tableau Miro qui permet de partager ses idées en tout temps et un récit graphique (en ligne lorsque l’atelier est terminé).
La francophonie
Dispersés sur le vaste territoire qu’est le Canada, partie intégrante des 300 millions de francophones dans le monde, les artistes et professionnels du secteur culturel francophone peuvent faire face aux défis de l’isolement, de la reconnaissance, de la pénurie de talents locaux ou encore de la rareté de la main d’œuvre.
En misant sur leur identité francophone comme valeur ajoutée et trait distinctif, artistes et professionnels du secteur culturel, aux côtés de leurs publics, doivent saisir et créer des opportunités pour imaginer, construire et faire vivre un écosystème artistique pancanadien basé sur la collaboration, l’échange et l’innovation.
Résumé de l’activité
Vous avez à nouveau été une trentaine à nous rejoindre pour deux heures d’échange fructueux et d’idées fécondes.
Gabrielle Desbiens nous a fait le plaisir de présenter le projet CLOSMONAUTES, qui fait souhaite faire circuler artistes, œuvres et expertises culturelles dans la francophonie canadienne. Un projet inspirant qui donne vie à ce que beaucoup des participants à l’atelier ont appelé de leurs vœux : un rapprochement de toutes les composantes qui font la richesse de cette francophonie canadienne.
Un rapprochement qui est donc souvent revenu dans les échanges, et que le numérique a beaucoup facilité depuis un an. Vous souhaitez que cette impulsion soit conservée, qu’elle se traduise dans des solutions pérennes dans le monde physique. Par exemple en multipliant le travail en cohorte dans le cadre de formations ou d’actions collaboratives, réunissant les différentes disciplines et communautés. Mais aussi en mutualisant les outils, les pratiques et les connaissances. Même si la réalité des communautés minoritaires peut paraître éloignée de celle du Québec, la transférabilité des solutions et expertises québécoises constitue pour vous un enjeu majeur. Et à ce titre, vous soulignez le rôle que doivent jouer les provinces et leurs gouvernements dans ce rapprochement, afin de résorber un schisme qui est « non pas linguistique, mais politique ».
La question de l’identité a aussi été très présente dans vos échanges, car si la francophonie canadienne est multiple, composée d’une myriade d’identités, elle est encore trop souvent méconnue, y compris en son sein. Pourtant les initiatives se multiplient, et vous avez souligné que la prise de conscience de la réalité plurielle franco-canadienne se confirme, au Québec, au Canada et même ailleurs dans le monde.
C’est d’ailleurs un horizon planétaire que la francophonie offre. Un horizon qui permet de tisser des liens nouveaux, partout dans le monde, et notamment en Afrique et aux Caraïbes, où la demande pour des collaborations artistiques est forte. En écho à ce dialogue avec le monde, vous pensez aussi qu’il faut saisir les nouvelles opportunités que représentent l’immigration francophone qui irrigue nos communautés partout au pays : dialogue interculturel, inclusion des artistes issus de l’immigration, engagement de nouveaux publics.
Enfin, vous avez tous et toutes plaidé pour une meilleure visibilité de la francophonie canadienne, et d’abord dans l’environnement numérique. Le numérique a libéré la parole des Francophones en situation minoritaire. Il faut que cet élan soit renforcé, tant au niveau des grandes plateformes (et vous avez été nombreux à souhaiter que Radio-Canada assume pleinement son rôle dans le domaine), que d’initiatives portées par les acteurs du milieu francophone eux-mêmes : mise en réseau des plateformes de diffusion existantes ou en développement, mutualisation des données pour favoriser la découvrabilité et la circulation des œuvres et des artistes, fidélisation du public sous la forme d’un « passeport culturel ».
Initiative inspirante
Tableau interactif
Vous pouvez partager vos idées et propositions sur le tableau interactif ci-dessous, en suivant le tutoriel disponible.
Récit graphique
Chaque atelier inclut les éléments suivants : un thème, un énoncé, un résumé de l’activité une fois l’atelier terminé, une vidéo présentant une initiative inspirante, un tableau Miro qui permet de partager ses idées en tout temps et un récit graphique (en ligne lorsque l’atelier est terminé).
Développement culturel durable
Le rôle de l’artiste et la place de la culture dans la société évoluent en symbiose avec ses autres dimensions (éducation, santé, économie, droit, sciences, etc.), autour de valeurs phares comme l’inclusion, la diversité, la parité, la collaboration, la solidarité et l’écologie.
Guidée par une volonté de pérennité et de développement durable, la communauté artistique francophone canadienne implante des initiatives, des pratiques et des activités selon une vision à long terme qui respecte l’environnement, protège les créateurs, célèbre la diversité, tant dans un contexte numérique que physique.
Résumé de l’activité
L’atelier a débuté avec la présentation particulièrement inspirante de BESIDE, par son co-fondateur Jean-Daniel Petit. Ce projet, qui crée des ponts entre l’humain, la nature et la culture a parfaitement éclairé les débats qui ont suivi.
Nombre d’entre vous ont fait le parallèle entre l’épuisement des ressources naturelles et celui des ressources humaines. Vous ressentez, dans votre quotidien d’artiste, de travailleur culturel, une fatigue et une lassitude face à un modèle longtemps orienté vers la production et la diffusion à tout prix. Pour vous, la culture de la compétition, celle de l’instant, souvent encouragées par les politiques de soutien aux arts, sont un frein à la transformation du secteur vers le développement durable.
Vous accueillez donc avec bienveillance des orientations nouvelles du secteur, comme ces résidences qui ont abandonné l’obligation de production, ou encore l’émergence du concept de « jachère culturelle ». Ces idées rejoignent des préoccupations plus larges sur le besoin de miser sur l’humain et faire preuve de compassion, de donner du temps et offrir du bien-être.
Vous avez aussi partagé votre constat que chaque territoire, chaque secteur n’est pas rendu au même endroit dans sa compréhension et sa pratique du développement durable. Ainsi, dans le domaine de l’économie circulaire, certains secteurs, comme les arts vivants et l’audiovisuel, ont mis en place des pratiques qui pourraient irriguer les autres secteurs. C’est pourquoi vous appelez à la mise en place de programmes qui favorisent les pratiques de développement durable à travers le coaching, le mentorat, le partage de bonnes pratiques, l’adoption de chartes et objectifs adaptés aux réalités de chacun.e.
Bien sûr, l’écoresponsabilité ne peut reposer que sur l’artiste. Vous vous êtes interrogé.e.s sur comment mettre en place des mesures pour réduire l’empreinte écologique des arts sans entraver l’artiste dans sa pleine réalisation. Par exemple, comment concilier l’opportunité que représentent les tournées pour les artistes et les publics, et les conséquences sur l’environnement de ces déplacements. Peut-être, comme vous l’avez imaginé, en créant un « Train culturel » pour faire circuler les idées et les œuvres de façon plus respectueuse de l’environnement
Il a également beaucoup été question d’inclusion et de diversité. Pour vous, la prise de conscience du secteur sur ces enjeux est une opportunité pour aller de l’avant, ensemble. Tout n’est pas parfait, les maladresses persistent, mais il faut aller plus loin, d’autant que cela répond à une aspiration profonde et plus large de la société. À ce titre, les programmes et actions favorisant l’inclusion en repensant les modes d’actions et les grilles de lecture sont une bonne approche. La culture, les valeurs et les pratiques autochtones doivent circuler plus librement, et il faut faire plus pour apprendre à mieux se connaître.
En somme, l’atelier aura permis de saisir la nécessité d’utiliser le développement durable dans sa globalité (économie, social, environnement) comme un véhicule commun d’avancement sociétal et culturel. Un projet de société dont les artistes peuvent et doivent être à l’avant-garde.
Initiative inspirante
Tableau interactif
Vous pouvez partager vos idées et propositions sur le tableau interactif ci-dessous, en suivant le tutoriel disponible.
Récit graphique
sources d’inspiration
- Un rapport de l’Association acadienne des artistes professionnel.le.s du Nouveau Brunswick intitulé «MAINTENANT AGISSONS pour la survie du milieu des arts et de la culture».
- Les TRIR, une initiative pancanadienne du Conseil des ressources humaines du secteur culturel.
- L’appel des indépendants en France, qui a débouché sur les États généraux des structures culturelles et des médias indépendants et un manifeste de 140 propositions.
- Une série de discussions sur le futur de la culture organisée au Royaume-Uni (en anglais).
- Des propositions faites par un «groupe des 52» en Belgique sur «Un futur pour la culture».
- Une initiative européenne pour une transition vers un écosystème culturel alternatif, plus juste et unifié, nommée Reshape (en anglais).
- Un article du Devoir qui prend le pouls des réflexions du secteur culturel sur son avenir.
- Comment le public québécois est séduit par la culture en ligne.
- Une étude française plutôt optimiste sur comment la pandémie a malgré tout permis une démocratisation des pratiques culturelles et une intensification des pratiques en amateur (étude complète ici).
- Un retour sur les initiatives de la Comédie française durant la pandémie.
- Une série de réflexions prospectives sur le futur de l’entertainment.
- Les statistiques sur les impacts de la COVID-19 de CAPACOA.
- Le rapport de l’UNESCO, La culture en crise: guide de politiques pour un secteur créatif résilient, qui parcourt les initiatives mises en place dans le monde pour la relance du secteur.
- Une étude française sur les relations entre le numérique et le spectacle vivant.
Comité TADA!
Le comité est composé de 9 membres, issus de différentes disciplines et communautés francophones partout au Canada. Il sera chargé de formuler des propositions et des recommandations sur la base des idées qui émergeront au cours des ateliers.
En tant qu’organismes co-organisateurs, la FCCF et le CQT participent également au comité :